Face à terre

La nouvelle pièce de Bouziane Bouteldja fait suite aux nombreux questionnements survenus à l’occasion de la création et de la diffusion du solo REVERSIBLE. Dans ce spectacle, il donnait à voir un processus d’émancipation et un apprentissage de la liberté. Dans la pièce suivante, FAUX SEMBLANTS, Bouziane se demandait comment l’on pouvait rester soi-même sans être contraint à jouer des rôles, pour être accepté ou écouté. Poursuivant ses réflexions sur le sens de la vie et la façon se situer dans son rapport du monde, il aborde avec ce nouveau projet une question plus fondamentale qui est le rapport à la mort, qui finalement le conduit à faire une ode à la Vie.

« Le termes rite et rituel viennent du latin ritus, lui-même du sanskrit rita qui signifie ordre des choses, ordre prescrit d’une cérémonie. Un rite est ainsi un ensemble de règles, de codes, de formes fixées, organisées et répétitives – formes dites rituelles. Une cérémonie rituelle constitue dès lors un ensemble de gestes, de mouvements, de paroles qui révèlent et expriment une symbolique chargée de sens que chacun s’approprie et fait résonner en soi suivant son propre vécu. Les rituels sont ainsi des symboles mis en gestes, en mouvements et en paroles. Symbolique que chacun peut ressentir aussi comme quelque chose à la fois de très universel et de très personnel ; symbolique que chacun peut ressentir comme quelque chose de fécond, un rituel devant être révélateur. »

Distribution

Direction artistique : Bouziane Bouteldja
Chorégraphie : Bouziane Bouteldja, en collaboration avec Ana Pi
Chant : Bastien Picot
Musique : Arnaud Vernet Le Naun
Création lumière et scénographie : Cyril Leclerc
Création costumes : Mathilde Marie
Regard extérieur : Elsa Poissonnet et Coraline Lamaison
Collaboration artistique et production : Gilles Rondot

co-Production

– Cie Dans6t
– Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine
– Via danse – direction Fatoumi Lamoureux / CCN-BFC à Belfort
– Initiatives d’Artistes en Danses Urbaines-Fondation de France- La Villette 2017
– La place de la danse – CDCN de Toulouse/Occitanie
– Le Parvis / Scène Nationale de Tarbes

Avec le soutien de

– Arcadi Île-de-France
– Ministère de la Culture / Drac Occitanie
– Région Occitanie
– Conseil Départemental des Hautes-Pyrénées
– Conseil Départemental du Val-de-Marne
– ADAMI

Ana Pi

Diplômée de l’École de Danse de l’Université Fédérale de Bahia (Brésil), en 2009/2010, elle suit la formation ex.e.r.ce au Centre Chorégraphique National de Montpellier. Parallèlement, dans un cadre de résidence artistique, elle développe son premier projet Desloco em Corpo e Imagens soutenu par le Fonds culturel de l’État de Bahia et le ministère de la Culture du Brésil. À la fois interprète et créatrice en danse contemporaine, Ana Pi est également une artiste de l’image, aimant expérimenter du vjing à la photographie argentique. La circulation, le décalage, l’appartenance, la superposition, la mémoire, les couleurs, les actions ordinaires et le geste sont des matières vitales à sa pratique créative. Actuellement intéressée par la voix, elle étudie le chant populaire brésilien avec Iara Kelly à Paris. Ana est interprète de la pièce altered natives’ Say Yes To Another Excess – TWERK de Cecilia Bengolea et François Chaignaud, créée en 2012. En 2013, cette collaboration se poursuit avec la création du trio DUB LOVE, pour lequel elle a travaillé à la composition et est également interprète. Et plus récemment, pour la conférence dansée Le Tour du monde des danses urbaines, au-delà de présenter ce travail tant que conférencière-danseuse, elle a été responsable de la recherche, a collaboré à la création du texte et de la danse et a réalisé le montage de la partie vidéo.

Bouziane Bouteldja

Bouziane Bouteldja a découvert la danse hip hop en 1998 en pratiquant le break dance. Il s’est formé auprès des chorégraphes Tayeb Benamara, Kader Attou, Karim Amghar et Olé Khamchanla. Bouziane Bouteldja pratique une « danse citoyenne ». Danseur, chorégraphe, il dirige la compagnie DANS6T depuis 2007. La compagnie se consacre à la transmission et à la présence de la danse dans la cité en mettant en place de nombreux cours de danse, des projets militants dans les quartiers, de la formation en milieu scolaire, et en utilisant la danse comme outil auprès de publics en difficultés. Parallèlement, Bouziane entreprend un travail d’auteur en s’interrogeant sur l’actualité. Depuis quelques années, ses recherches se précisent : il cherche à amener à la scène, par le corps, ses engagements et ses convictions. Ces rencontres l’ont très vite conduit à s’intéresser à la scène et à s’ouvrir à l’univers de la danse contemporaine, sans perdre de vue l’univers des compétitions hip hop (il est membre de la Zulu Nation). Au fil du temps, grâce à son ouverture et à sa curiosité, les rencontres avec des artistes d’horizons divers se sont multipliées.

Bastien Picot

Bastien Picot vient d'une terre de métissage, la Réunion. A l'image de son île, ce jeune artiste s'est nourri d'influences résolument éclectiques. Enfant de la pop, Bastien s'est essayé à la Soul, au Jazz, aux Musiques du monde. Membre des 3somesisters, il a également prêté sa voix à de nombreux artistes internationaux tels Fred Wesley ou encore Stevie Wonder. Chanteur virtuose, Bastien dévoile "Pieces of a man" son premier EP solo. Fort de ses multiples inspirations, il livre une Pop-Folk atmosphérique contrastée et emprunte de nostalgie. Titulaire d’un diplôme de musique du CIAM, Bastien a accompagné Stevie Wonder et plus récemment Ben L’Oncle Soul lors de sa tournée réunionnaise. A 26 ans, il a travaille sur un album World (maloya métisse) avec son ami Jérôme Calciné. Témoin d’une évolution, pour lui "le Maloya est de plus en plus connu et respecté en métropole, considéré dans le milieu musical comme une musique unique et extrêmement riche, surtout rythmiquement !"